dimanche 22 juin 2014

Les dignes crêtes




Des œillets en nage couvrant des yeux la vie,
Des lys sans pénurie raclant les partages
Vont écumer de rage, forcer le mépris,
Quand face aux soucis, ils feront naufrage.

Loin les coquelicots, ils se sont envolés,
Emportant la fierté qui se meurt au cachot.
Ils donnaient en des mots, la vraie sincérité.
Elle devient oubliée, libre dans son enclos.

Les prés ne sont plus verts, le lilas a trahi
Les alliances amies, les anciens adversaires,
Ignorant la misère qui dans la rue, sévit,
Une cour pour ces logis où campent des frères.

Noire est la tulipe, glauques sont ses pensées.
Le sang froid, galvaudé par de faux principes,
Déshabille les nippes couvrant la révoltée
Tuée sur un bûcher, lâchée par sa suite.

Rampe un petit gris dans ce jardin de fleurs
En quête d'un bonheur qui sans cesse le fuit
Il n'aura pas les fruits de son dur labeur
Juste cette terreur de perdre son abri

Où se cachent les fleurs, les jolies violettes
Qui donnaient la fête, annihilaient les peurs
Elles vont pousser ailleurs, loin de dignes crêtes
Que hait un esthète, elles représentent l'horreur.


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