Le vieil arbre est usé, de ses
pensées de craintes.
Il navigue sans envies, espérant cette
ivresse
Que procure un baiser, ce soupçon de
tendresse,
Une offrande endormie dans des
allées éteintes.
La valse des roses cruelles, aux
épines indécentes,
Le ballet des printemps quand s’efface
un passé,
Recouvrent la bagatelle d’un pâle
manteau sucré,
Un désir soulageant des émotions
absentes.
Balayée par le vent, l’union fleurie
tournoie.
Sur les pavés d’oubli d’un grenat
couleur sang,
S’évaporent des amants, égarés dans
l’instant,
Celui qui prit sa mie en parsemant
l’émoi.
Sur le chemin des vies, il reste
seul, abandonné,
Parcourant sa mémoire en quête d’une
amitié,
Dans le froid établi des indifférents
pressés,
Qui ne voient qu’un trottoir quand se
meurt un paumé.
Le sel donne la lumière à défaut des
sourires.
Vient la morsure du froid, délicate
attention,
Pour les heureux d’hier, devenus
vagabonds,
D’une destinée sans choix où se
nourrit le pire.
Les oiseaux tourmentés des matinées
gelées,
Raclent les miettes rassies,
affamant un compère,
Qui verra se marier, la faim avec l’amer,
Quand le mensonge sévit, balbutiant ses
idées.
Et le ciel vient s’ocrer, pleurant
ses larmes cinglantes.
En petits bouts de blanc, quand tout
apparaît noir,
Se construit le foyer, où règne un désespoir,
Offrant l’isolement aux saveurs
indigentes.
Les roses de sang s’envolent en une
danse effrénée.
Elles préparent le linceul du
grand-père fatigué.
Et les soupirs s’étiolent, voyant
s’éteindre l’aîné,
Qui est décédé seul quand la nuit
est tombée.
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